Pajot Franck Charles dit Maurice

Franck Charles naît le 16 novembre 1882 à Ars.

Son père, François Honoré, est cultivateur. Il épouse Amélie Marie Aglaé Amelin en 1881. De cette union naissent trois enfants.

Franck Charles est l’aîné.

La deuxième, Marie Ange, naît en 1885. Elle épouse P. F. Lemercier en 1906.

La troisième, Félicité Geneviève naît en 1888 et épouse, en 1907, Emmanuel Louis Ferdinand Caillaud.

Après sa scolarité, Franck Charles obtient le Certificat d’Études Primaires. Il effectue son apprentissage, puis devient boulanger.

Franck Charles se marie le 29 janvier 1907 avec Lucie Fernande Loizeau.

Leur premier enfant, Charles Maurice, naît le 4 août 1908, place Carnot.

Le deuxième enfant, Lucienne Charlotte, naît le 30 mai 1911 mais décède le 2 septembre 1911.

 

Poilus proches

Ses beaux-frères Emmanuel Caillaud et Louis Victor Goumard

 

Situation Militaire

RM 709

De la classe 1902, il est incorporé au 145ème Bataillon d’Artillerie à La Rochelle, le 16 novembre 1903. Il devient 1er Canonnier Servant le 10 octobre 1905. Il est libéré avec un certificat de bonne conduite.

Il effectue une période militaire au 14ème Régiment d’Artillerie à Pied (R.A.P.), du 26 août au 17 septembre 1909, puis une deuxième période militaire, au 3ème R.A., du 27 août au 12 septembre 1912.

Faits de guerre

A la mobilisation générale, il est rappelé le 3 août 1914. Le 14ème Bataillon d’Artillerie à Pied étant dissous en 1910, son incorporation est faite au 1er Régiment d’Artillerie Coloniale (1er R.A.C.) à Lorient.

Le 12 août, le 1er R.A.C. est sur la Meuse à Stenay. Le 22 août, il passe la frontière belge et se dirige vers Neufchateau. Le baptême du feu a lieu à Jamoignes. Il se bat à Valansart, puis c’est l’ordre de la retraite. Le recul s’effectue jusqu’à la Marne, coupé d’arrêts pour protéger la retraite. La vague allemande viendra mourir sur les bords de la Marne.

Le 5 septembre, la bataille de la Marne allait commencer pour le 1er R.A.C. Équipé de ses canons de 75, le Régiment fait un massacre dans les rangs allemands dans les plaines de Matignicourt, Goncourt, Frignicourt et du Mont-Moret.

Mobilisation à Lorient 1914 (guemenesurscorff.blogspot.com

Épuisés par des combats sanglants, français et allemands s’enterrent et fortifient leurs positions. Au début de l’hiver 1914, les allemands remuent beaucoup de terre !! Mais rapidement, les troupes françaises suivent leur exemple. Le Régiment s’installe près de la Ferme de Beauséjour ! Le 3 février 1915, les allemands attaquent au Bois-Noton. L’infanterie se retire sur la rive droite de la Tourbe.

 

Le 22 février 1915, Franck Charles passe au 5ème Régiment d’Infanterie Coloniale (R.I.C.), qui se bat en Argonne près de La Hazarée. Durant mars et avril 1915, il combat dans le secteur du Pavillon de Bagatelle, contre l’armée du Kronprinz.

De mai à juin, il occupe le secteur du Four de Paris. Du 10 au 14 juin, il retourne au Pavillon de Bagatelle.

Le 14 juin 1915, Franck Charles passe au 42ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Le 23 juin, son nouveau régiment, le 42ème R.I.C. relève le 143ème R.I. dans le secteur de Souain, Le Mesnil et Perthes-les-Hurlus dans la Marne. Ce séjour sera caractérisé par une guerre de mines et d’artillerie de tranchées. Après une longue période de préparation, les hommes laissent les pelles et s’apprêtent à prendre les baïonnettes !

Le 25 septembre 1915, le Régiment prend son dispositif d’attaque à 2h du matin. Les 2ème et 3ème bataillons constituent la première vague, le 1er bataillon forme la deuxième vague. A 6h, l’artillerie déclenche ses tirs. A 9h45, c’est l’assaut. Les premières vagues atteignent leurs objectifs. L’ennemi se réorganise et résiste. La bataille va durer jusqu’au 29 septembre.

Souain après la bataille -1915 (geneanet.org)

C’est ici, pendant cette offensive que Franck Charles est grièvement blessé d’une balle dans le cou.

Cette bataille a coûté la perte de 1100 hommes tués et blessés !!

Le Journal de Marche et d’Opérations ne donne pas d’informations sur son transfert à l’hôpital. Il décède le 4 octobre 1915 à Souain, dans la Marne.

Sa dépouille restera à proximité du secteur où il a combattu.

Il repose dans la nécropole Nationale « La Crouée », de Souain-Perthes-les-Hurlus avec 30734 autres compagnons d’armes dont seulement 9050 ont pu être identifiés.

 

Franck Charles repose dans la tombe n°6755.

En sa mémoire, son nom est gravé sur la tombe de ses parents dans le cimetière d’Ars.

Lu dans le Soldat Rétais n°21 du 1er novembre 1915 : « Mort au Champ d’Honneur, Pajot Franck Charles Maurice, classe 1902, blessé en Champagne d’une balle au cou, est mort de ses blessures ».

Citations et décorations

Documents complémentaires

Photos DH prises le 22 septembre
Photos DH prises le 22 septembre