La place de la chapelle  et le musée Perrier

Lors de ces journées du patrimoine, la place de la Chapelle a été le théâtre de causeries très animées entre visiteurs et animateurs.
Si par ses peintures, sculptures et gravures William Barbotin reste dans la mémoire des Casserons, qu’en est-il de Jules Perrier ?
Condamné pour avoir participé activement aux révoltes, lors de la Commune de Paris (1871), Perrier parvient à s’échapper en Suisse. Il y retrouve de nombreux artistes, savants, humanistes, proscrits eux aussi, en résidence dans ce pays. Fervent collectionneur, il amasse un grand nombre d’objets : des tableaux de maîtres (Corot, Courbet,…), des sculptures, des documents historiques…

Après la loi d’amnistie de 1880, autorisant le retour des Communards en France, Perrier revient à Ars. Il fait restaurer la maison paternelle afin d’y créer un musée pour y exposer les oeuvres en sa possession et les offrir aux regards de ses concitoyens.

Il meurt en 1905 après avoir établi un testament en faveur de sa commune qui héritait ainsi du musée. Après moult tergiversations, le leg fut accepté par la municipalité, mais la gestion et l’entretien du musée posaient des problèmes financiers, et, en accord avec les héritiers et la direction des Musées de France, le musée fut définitivement fermé en 1938.

Que sont devenues les oeuvres ? Dans le catalogue établi à l’ouverture du musée en 1908, figuraient 960  objets. Lors de la vente aux enchères publiques, les oeuvres qui existaient encore ce 7 septembre 1952 furent réparties en 166 lots, censés représenter toute la collection…..

Du passé mouvementé de ce lieu , ne subsiste plus guère que la porte  d’entrée -un peu modifiée- que vous pourrez encore voir au n° 11 de la place de la Chapelle

Parmi les consignes de Jules Perrier, dans son testament, figurait que la place porte son nom . La municipalité a su respecter son désir (on lui devait bien ça).

La plaque Jules Perrier a été apposée sur la façade de la maison Baudry. Cependant, début 1977, plusieurs rues d’Ars ont changé de nom et la place a été rebaptisée « Place de la chapelle » , la plaque Jules Perrier a elle disparue.

Pour en savoir plus sur Jules Perrier cliquer ici

Dans le tambour numéro 11 René Brunet retraçait l’histoire de la donation et du musée.

En 2009 monsieur Rabanit nous racontais sa visite du musée en 1936

La place Jules Perrier vers 1930