Charles Guibert
GUIBERT Charles Lucien.
Charles Lucien naît à Ars le 14 janvier 1896. Il est le cinquième de la famille.
Ses parents sont boulangers. Son père, Charles Ferdinand épouse Jeanne Françoise Pradère en 1886.
Ils auront onze enfants.
L’aîné, Michel Ange, naît en 1888 et se marie avec Louise Angèle Cherré.
La deuxième, Jeanne Charlotte naît en 1890. Elle se marie en 1939 avec Félicien Radel.
Charles, le troisième, naît en 1892 mais décèdera à l’âge d’un an.
La quatrième, Lucie Charlotte, naît en 1894. Elle se marie avec Paul Marie en 1919.
Le cinquième est Charles Lucien.
En 1897 naît la sixième, Charlotte Lucie. Elle se marie avec Raymond Beaune en 1937.
La septième, Sara, naît en 1899. Elle se marie avec un américain, Robert Strong, en 1937. Elle décède aux USA.
La huitième, Odette Germaine, naît en 1901.
Henri, le neuvième, naît en 1902 et se marie en 1927 avec Fernande Benon.
Le dixième, Jean, naît en 1904 mais décède en bas âge.
Le dernier, Jean, naît en 1908. Il épouse Andrée Neveur en 1931.
Poilus proches
Son frère Michel
Situation Militaire
RM 1705
Charles Lucien est incorporé au 4ème Dépôt des Équipages de la Flotte de Rochefort, comme engagé volontaire à long terme le 16 juillet 1913 à la Mairie de Rochefort.
Le 13 octobre 1913, il embarque sur le cuirassé « MARCEAU », comme matelot torpilleur. Il y restera jusqu’au 1er avril 1914.
Faits de guerre
La mobilisation le voit à bord du Mouilleur de Mines le « Cerbère » sur lequel il a embarqué le 2 avril 1914.
A la lecture de Journal de Navigation 11 novembre 1915, on apprend que le « Cerbère » a appareillé de Brest le 5 octobre 1915. Il mouille à Lorient le 24 octobre 1915, puis appareille le 25 pour revenir à Brest. Il passe le goulet de Brest le 11 novembre 1915.
Lors d’une manœuvre, deux hommes sont jetés à la mer par une lame lors de la mise à l’eau du « youyou ». « Le Matelot de 2ème classe torpilleur, Guibert Charles Lucien, matricule 146194 n’a pu être retrouvé ».
Son corps est retrouvé et identifié le 8 décembre 1915 sur une plage de St Pierre de Quilbignon (quartier de Brest).
Lu dans le Soldat Rétais, n° 25 du 1er janvier 1916 : « Dévouement mortel. Le Commandant du torpilleur Cerbère, adressait, il y a quelques semaines, une lettre à la famille Guibert, leur annonçant la mort héroïque de leur fils Charles, noyé en portant secours à un camarade dans les tragiques circonstances suivantes :
Le 11 novembre, le Cerbère était en manœuvre dans la rade de Brest pour remonter un coffre à bord. Alors que l’équipage se disposait à mettre un youyou à la mer, une lame plus haute que les autres s’éleva tout à coup, atteignant le youyou et décrochant l’un des palans qui le tenaient. Deux des trois hommes qui le tenaient furent ainsi précipités à la mer. Charles Guibert, l’un des deux, sachant très bien nager, voulut porter secours à son camarade ; il y parvint, mais les efforts qu’il s’était imposés l’ayant complètement épuisé, il coula au moment même où les secours arrivaient.
Le camarade qu’il avait sauvé put être rapidement rappelé à la vie.
Dans sa lettre, le commandant du Cerbère fait les meilleures éloges du vaillant marin et rend hommage de notre jeune compatriote, enlevé si tragiquement à l’affection des siens, à l’âge de vingt ans. Comme tant de héros, Charles Guibert est mort au Champ d’Honneur.
Devant cette cruelle épreuve, le Soldat Rétais offre à la famille Guibert l’expression de sa bien vive sympathie ».