Clément Guérande
GUERANDE Clément Augustin.
Clément Augustin naît le 14 mai 1873, rue des Forges, à Ars.
Ses parents sont agriculteurs. Son père, Etienne Alexandre, épouse Marie Françoise Caillaud en 1867.Ils auront quatre enfants.
L’aîné, Etienne Octave, naît le 25 juillet 1867. Il se mariera en 1894 avec Jeanne Petit à Saint-Martin. Il est dispensé de service militaire pour incontinence d’urine.
Louis Octave, le deuxième naît en 1869 mais ne vivra pas.
Clément Augustin est le troisième.
Le quatrième, Louis Alexandre, naît en 1876. Il se mariera en 1901 avec Marie Louise Petit à Saint-Martin.
Clément n’a visiblement pas usé ses fonds de culottes à l’école. Son registre militaire n’indique pas son degré d’éducation.
Clément se marie le 22 avril 1899 avec Louise Guérande. Celle-ci décède en 1909. Clément se remarie 5 avril 1910 avec Marie Neveur. Il n’y aura pas d’enfants issus de ces deux unions.
Situation Militaire
RM 1515
Il part au service militaire au 123ème R.I. à La Rochelle le 16 novembre 1894. Il est libéré le 18 septembre 1897 avec son certificat de bonne conduite.
Il effectue une période militaire du 30 mai au 25 juin 1901 au 123ème R.I., puis une seconde du 24 août au 20 septembre 1903. Avant cette période, il est condamné par le tribunal militaire à seize francs d’amende pour coups et blessures commis en juillet.
Faits de guerre
Le rappel général a lieu le 1er août 1914. Clément est mobilisé le 27 novembre 1914. Il est intégré au 117ème Régiment d’Infanterie Territoriale (R.I.T.) le 10 décembre 1914.
Il rejoint le 117ème R.I.T. qui se bat en Argonne. Les contacts avec l’ennemi sont quotidiens, les bombardements permanents. Il y a des pertes d’hommes tous les jours. Cette situation stressante dure jusqu’en février 1915. En janvier, le régiment se déplace dans la Marne et va tenir le Front entre la Ferme des Marquises et Thuizy, près de Prosnes.
Le 3 mars, le Régiment reçoit 470 hommes en renfort. Cet hiver 1914-1915 est très froid dans la Marne. Beaucoup d’hommes souffrent de gelures. Le front est stabilisé.
Le 3 mars, le Régiment reçoit 470 hommes en renfort. Cet hiver 1914-1915 est très froid dans la Marne. Beaucoup d’hommes souffrent de gelures. Le front est stabilisé.
Départ pour la Woëvre, à l’Est de Verdun. Le cantonnement se fait à Bonzée et au Four à Chaux.
De juin à juillet, c’est la bataille des Éparges qui est le théâtre de luttes épiques et terribles. Le souvenir de ces jours passés aux Éparges reste gravé dans toutes les mémoires. Le 117ème R.I.T. tient le secteur Clément Guérande passe au 340ème R.I.T. le 31 décembre 1915.
Jusqu’en juin, il est en Alsace près de Friesen où il effectue des travaux de défense entrecoupés d’entraînements militaires.
Après ce secteur calme, le 340ème R.I.T. rejoint Verdun. Les hommes savent qu’ils vont vers « l’enfer ». Il est tantôt à la disposition de l’Artillerie, du Génie, de l’Infanterie pour accomplir des ravitaillements de nuit en vivres ou munitions, des travaux de défense, des réparations de tranchées, le tout sous des bombardements continuels avec émission de gaz. Leurs terrains de jeux sont : le Ravin des Vignes, Fleury, la Chapelle Sainte Fine, Douaumont, le Ravin du Bazyl….jusqu’à la fin 1915.
Le Régiment arrive le 14 juin à Longeville près de Verdun.
Les compagnies sont réparties sur différents secteurs. Le 18 juin, elles sont à disposition des unités.
Dès le lendemain, Clément Guérande est mortellement blessé. Il décède dans l’ambulance 12/20 de Baleycourt.
Le 16 septembre 1916, le Conseil Municipal présente ses condoléances à quatre familles dont les fils ont été tués ces derniers mois, dont Clément Guérande, fils d’Etienne et de Marie Françoise Caillaud.
Son corps n’est pas rapatrié à Ars après guerre.
Il repose dans la Nécropole Nationale de Chattancourt dans la Meuse, sépulture n°599, avec 1684 autres soldats.
En sa mémoire, une stèle est gravée à son nom dans le cimetière d’Ars, son pays natal.