Charles Dervieux
DERVIEUX Charles Henri Alfred
Charles Henri Alfred naît le 1er décembre 1893, rue Chanzy, à Ars. Il est le quatrième et dernier enfant de la famille.
Son père, Etienne Eloi Dervieux, est forgeron. Il épouse Marie Marguerite Grondin en 1878. Quatre enfants naîtront de cette union.
L’aîné, Etienne Marius, naît en 1879 rue des Ormeaux et ne vivra pas.
Le deuxième, Edmond Philippe, naît en 1880 rue des Ormeaux. Il épousera Victoria Loizeau en 1905. Il s’engage dans l’armée en 1901 et sera libéré en 1929.
Marius Charles, le troisième, naît en 1884, rue Chanzy. Il épousera Maria Thérèse Neveur en 1910. Il s’engage dans la Marine de 1904 à 1909. Il occupe un poste d’affecté spécial pendant toute la Guerre à la Compagnie d’Orléans.
Le petit dernier, Charles Henri, obtient son Certificat d’Études Primaires à l’issue de sa scolarité.
Poilus Proches
Ses frères Eugène , Edmond et Marius
Situation Militaire
RM 993
Après le conseil de révision, Charles est incorporé le 26 novembre 1913. A cette date, ses deux frères se sont déjà engagés
Faits de guerre
Il est mobilisé le 2 août 1914 et intégré au 49ème Régiment d’Artillerie de Campagne (RAC) dans le 1er Groupe, à Poitiers.
Le 49ème R.A.C. embarque, à partir du 6 août, à raison d’une batterie par jour, par voie ferrée pour Pont-Saint-Vincent près de Nancy. Le train de la 7ème batterie déraille près de Troyes, causant la mort de dix canonniers et provoquant une centaine de blessés.
Jusqu’au 27 août, le 49ème R.A.C. essaie de contenir les allemands, puis c’est l’ordre de retraite. Au 5 septembre, reprise des combats sur la Marne.
Le 24 octobre 1914, départ pour Ypres en Belgique. De durs combats ont lieu autour d’Ypres. La situation se stabilise jusqu’à avril 1915. Le 24 mai, les allemands lancent les premières attaques au gaz dans ce secteur d’Ypres.
Charles Dervieux passe « Maître pointeur ».
le 2 juin 1915, déplacement en Artois, à la Targette et Ecoivres.
Le 1er octobre, le Régiment relève l’artillerie anglaise à la Fosse 7 de Béthune.
Il se bat dans les crassiers de Loos et de Lens, jusqu’en février 1916.
En mars, c’est le départ pour Verdun, qui est violemment attaqué depuis le 21 février. Il se positionne à l’Est de Verdun à Roye-sur-Matz. Le 20 avril, il se positionne dans la Foret de Hesse près d’Avaucourt. Son objectif est de combattre les batteries ennemies placées sur les pentes de Montfaucon. Pendant cinq semaines, les cadences de tir passent de 400 à plus de 1000 tirs par jour sur les batteries de 120 mm.
Fin juin, le 49ème part pour la Champagne et s’installe près de Souain et St Hilaire-le-Grand.
La batterie de Charles Dervieux est à la Ferme de Navarin. C’est là qu’il se fait tuer le 20 juin 1916 par l’éclatement de son canon.
Son corps ne reviendra pas à Ars.
Il repose dans la Nécropole Nationale de Suippes-Ville dans la Marne, sépulture n°3152 avec 4852 autres soldats.
En sa mémoire, son nom est gravé sur le monument aux morts d’Ars, son pays natal.
Lu dans le Soldat Rétais n°38 du 28 juillet 1916 :
« Mort au Champ d’Honneur. Il y a quelques semaines, notre compatriote Charles Dervieux, qui combattait dans la région de Verdun, se trouvait au repos à faire des essais de tir, lorsque la pièce éclata et tua net un soldat et Charles Dervieux lui-même qui succomba quelques heures après ».