RIDORET Julien Jean-Baptiste Émile

 

Julien Jean-Baptiste Émile Ridoret naît le 2 mars 1880, rue Lamathe, à Ars.

Il est le fils unique d’Émile Fernand, tonnelier, et de Marie Julienne Frère, mariés en 1877.

 

Il obtient son Certificat d’Études Primaires après sa scolarité.

Julien veut être menuisier. Il décide d’être compagnon et fait son « Tour de France» entre 1898 et 1901.

 

Il s’installe menuisier, rue des Forges, à Ars.

 

Julien se marie avec Victoria Médicis Barbotin à Ars en 1904.

Leur premier enfant, Julien Jules Émile nait en 1906, rue Thiers. Il se mariera en 1928 avec Laurette Aglaé Rault.

Le deuxième enfant, Médicis Marie Julienne naît en 1908. Elle se mariera en 1932 avec Alexandre Eugène Albert.

Le troisième enfant, Roger Jean-Baptiste naît en 1910. Il se mariera en 1937 avec Carmen Arboniès. Ils auront cinq enfants.

Situation Militaire

RM 1008

Après le Conseil de Révision, il est incorporé au 49ème Régiment d’Infanterie le 16 novembre 1901, à Bayonne. Il est mis en disponibilité le 20 septembre 1902.

Julien est rappelé le 9 février 1903 pour compléter ses trois années de service, ayant été libéré à tort comme dispensé, dispense qu’il n’avait pas obtenue. Il est réincorporé au 49ème R.I., puis envoyé en disponibilité le 18 avril 1903, comme soutien de famille.

Il effectue une première période militaire au 123ème R.I., du 23 août au 13 septembre 1908, puis une deuxième, du 27 avril au 13 mai 1911.

 

Faits de guerre

Il est rappelé à l’activité après la mobilisation générale, le 11 août 1914, et incorporé au 6ème R.I., 1ère Compagnie, à Saintes.

Le 6ème R.I. quitte Saintes pour la région de Toul. Sous une chaleur étouffante, il prend la direction de Sorcy, où il embarque pour Fourmies le 19 août.

Fourmies chris59132.canalblog.com

En Belgique, il combat pour la première fois à Somzée et Walcourt le 23 août, mais rapidement arrive l’ordre du repli général pour protéger Paris. Ainsi, le 6ème R.I. bat en retraite tout en protégeant le repli ordonné de la Division. C’est pour cela qu’il combat à plusieurs reprises, à Guise, à Origny. Le 3 septembre, il est sur la Marne à Dormans, alors que Château-Thierry est déjà atteint par la cavalerie allemande.

Enfin, le 6 septembre, les troupes françaises font volte face et commencent une grande contre-offensive. Les allemands reculent rapidement jusque dans l’Aisne. A partir du 12 octobre, devant Craonne, les armées stabilisent leurs positions et s’enterrent dans des tranchées.

Le 17 octobre, après avoir été relevé, le 6ème R.I. quitte le secteur pour les tranchées nord de Vendresse, entre Noyon et Chivy. La position avait été occupée par les Anglais.

 

Anglais relevés par le 6ème R.I.

Dans la nuit du 29 au 30 octobre, le Régiment quitte Vendresse pour le secteur de Paissy, sur le Chemin des Dames. C’est là que commence vraiment la vie de tranchées dans la terre grasse de l’Aisne dans un hiver très pluvieux.

Le 25 janvier, l’ennemi lance une offensive par la droite par la Creute. Lors de cette attaque, les malades soignés à l’infirmerie provisoire reprennent spontanément, sans ordre, leurs armes et rejoignent leur poste de combat !! Malgré toutes les difficultés et le soutien de l’artillerie, l’ardeur au travail ne diminue pas. Des abris sont réalisés, des tranchées et des boyaux sont creusés, des réseaux de fils de fer barbelés sont posés. Ces travaux sont entrecoupés d’attaques réciproques et de coups de main.

C’est lors d’un échange avec l’ennemi que Julien Jean Baptiste Ridoret se fait tuer le 19 mai 1915 sur une tranchée de Paissy.

Extrait du JMO du 6ème RI du 19 mai 1915

Lu dans le Soldat Rétais n° 12 du 15 juin 1915 : « Mort au Champ d’Honneur : Ridoret Julien, classe 1900, soldat du 6ème R.I., tué à Paissy, le 20 mai par l’obus d’un Zeppelin ».

Grâce à son petit fils, Daniel Ridoret, qui possède de nombreux documents de son grand-père Julien, nous savons que ce dernier a eu une sépulture dans le cimetière des Vergnes autour de l’église de Paissy.

Tombe de Julien Ridoret à Paissy avant 1924. (Coll. fam.)

En 1924, la petite commune de Paissy, mais grande par son histoire, ne pouvant entretenir les différents cimetières militaires, a fait transférer les corps des soldats tués sur son territoire, dans la Nécropole Militaire de Cerny-en-Laonnois. Julien Ridoret repose dans la tombe n° 2530, à côté de 5200 autres soldats.

 

Sur la tombe de Julien Ridoret une erreur d’orthographe a été faite sur son nom. Il est inscrit : Ridore Julien

 

Nécropole de Cerny-en-Laonnois Photos DH sept 2017

Citations et décorations

Documents complémentaires

Chef d'oeuvre réalisé lors du Tour de France
Mariage de Julien Ridoret et de Victoria Barbotin. 1904 (Coll.fam.)