Pierre Valentin Neveur
NEVEUR Pierre Valentin
Pierre Valentin Neveur dont le nom est inscrit au monument aux morts d’Ars, n’est pas originaire d’Ars. Il est né à Criteuil, en Charente, le 2 janvier 1879.
Son père Pierre, cultivateur, épouse Marie Badet.
Son degré d’instruction est noté 3 sur son Registre Matricule. Pierre Valentin a le Certificat d’Études Primaires. Noté « exercé », il semble être d’un bon niveau scolaire.
Situation Militaire
RM 1078 (Saintes)
Il passe le Conseil de Révision dans le canton de Jonzac.
Il est incorporé le 16 septembre 1900. Il passe dans la 13ème Section de secrétaires d’État-Major et de Recrutement le 21 janvier 1902 à Clermont-Ferrand. En avril 1902, il passe au 105ème Régiment d’Infanterie. Pierre est libéré 20 septembre 1903 avec un certificat de bonne conduite.
Il effectue une période militaire du 7 au 30 avril 1909 au 107ème R.I.
Depuis sa libération, onze ans sont passés et c’est la mobilisation générale. C’est peut être durant cette période qu’il vient travailler et habiter à Ars. A-t-il fondé une famille à Ars ?
Compte tenu qu’il est mobilisé dans la Territoriale, il se peut qu’il soit père de famille.
Faits de guerre
Il est mobilisé dans le 94ème Régiment d’Infanterie Territoriale le 8 août 1914, à Angoulême. Le 11 août, le Régiment part pour Paris. Il est employé pour la défense retranchée de Paris face à l’avancée allemande. Sa mission est de tenir la ligne Poissy-Villepreux. A partir du 2 septembre, c’est la bataille de la Marne. Le danger est momentanément passé.
C’est dans le secteur de l’Yser que le 94ème R.I.T. reçoit le baptême du feu. Il organise des positions d’appui autour d’Ypres. L’ennemi attaque violemment Ypres et Dixmude.
Le 94ème R.I.T. tient bon en liaison avec ses voisins les fusiliers-marins et les tirailleurs algériens.
Le 6 novembre, le 94ème R.I.T. relève les fusiliers-marins devant Dixmude dans une zone très humide. Le 10 décembre, il est dans le secteur de la Maison du Passeur. A la fin décembre, ses bataillons alternent avec ceux de la Division de Fer pour tenir les tranchées près d’Ypres.
Enfin, le 8 avril, le Régiment est envoyé au repos.
Le 20 avril 1915, il cesse d’appartenir à l’armée de Belgique. Il est embarqué en chemin de fer pour l’Aisne où il y restera de longs mois. Après le dur secteur des Flandres, où le Régiment laissa environ 50 tués, 150 blessés et 850 évacués pour maladie, il trouve un secteur plus calme près de Vénizel.
Pierre Valentin reste dans ce secteur calme jusqu’au 23 octobre 1915 où il est muté au 307ème Régiment d’Infanterie. Ce régiment reste longtemps dans le secteur du Quesnoy dans la Somme où il organise de nouvelles tranchées dans un calme relatif. Le 9 novembre, il s’empare d’Ablaincourt.
En mars 1917, il participe à l’avance sur Saint-Quentin alors que les allemands reculent sur la ligne Hindenburg.
Le 4 avril, le 307ème R.I. est en repos à Zuydcoote et Bergues et revient dans l’Aisne en mai 1917. A Vauxaillon, à l’ouest de Reims, le 16 juillet, il subit une très forte attaque allemande qu’il repousse mais avec de grosses pertes.
D’août 1917 à janvier 1918, le 307ème R.I. est dans le secteur d’Alaincourt près de Saint-Quentin. C’est une période de contacts permanents et de « coups de main » qui fatiguent le régiment.
En janvier 1918, il part en repos bien mérité près de Paris.
Le 19 mars, il embarque pour Fismes, entre Soissons et Reims.
Le 23 mars, il débarque à Libermont en soutien des Britanniques. Le 24, il occupe le pont de Ramecourt et la Ferme de l’Hôpital.
La cinquième compagnie dont fait partie Pierre Neveur, se bat courageusement contre l’avancée allemande.
C’est là que Pierre Neveur est grièvement blessé, le 24 mars 1918. Il est évacué à l’ambulance 3/154. Il décède le 25 mars1918 à l’hôpital d’Ecully, Oise.
Citations et décorations
Pierre Neveur est cité à l’Ordre du Régiment :
« Bon et brave soldat, a fait preuve de courage et de sang-froid au cours de l’attaque ennemie du 24 mars1918. A été grièvement blessé ».
Croix de Guerre avec Étoile de Bronze.