Alfred Morgand
MORGAND Alfred Victor
Son père, Alfred, marin, est né à La Flotte en 1840. Il épouse Florence Eveline Redé en 1867.
Alfred Victor Morgand nait le 26 octobre 1870 à La Flotte.
Il se marie le 23 juin 1902 à Ars avec Gabrielle Eugénie Coussot. Ils auront deux enfants, Yves et Nicole.
Situation Militaire
A l’âge de 20 ans, Alfred s’engage pour trois ans à la Mairie de Saint-Martin dans l’armée. A compter du 20 octobre, il intègre le 118ème Régiment d’Infanterie à Quimper.
Il est nommé Caporal le 7 octobre 1891. Alfred passe Caporal fourrier le 7 novembre 1891. Il est nommé Sergent le 16 avril 1892.
Il se rengage pour trois ans, à compter du 13 octobre 1893, puis passe Sergent-Major le 26 septembre 1894.
Il est provisoirement remis Sergent pour suivre les cours de l’École Militaire d’Infanterie, en 1896. Alfred est admis comme élève-officier à l’école Militaire d’Infanterie au 31 août 1896.
Le 4 mai 1896, il se rengage pour deux ans. Il est nommé Sous-lieutenant le 1er avril 1897, puis Lieutenant le 1er avril 1899.
Alfred part en campagne en Algérie du 11 juin 1900 au 24 août 1911 au 2ème Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique.
Rentré d’Algérie, il est nommé Capitaine d’habillement au 89ème R.I., le 29 juillet 1911. Il passe au 148ème R.I comme Capitaine Trésorier, le 10 octobre 1911 jusqu’en novembre 1914.
Faits de guerre
Au début de la guerre, il reste donc Capitaine Trésorier au 148ème R.I.
Le 16 novembre 1914, Alfred est atteint de la fièvre typhoïde, maladie pour laquelle il est hospitalisé. Il guérit de sa maladie.
Le 21 mars 1916, il reprend du service comme Capitaine et part pour le Front, où il rejoint le 91ème R.I. Alfred est nommé Capitaine Adjoint Major, le 8 septembre 1916.
Il rejoint son Régiment en Argonne, sous les ordres du Général Valdant (10ème Division). Dans le secteur de la Forêt de Hesse où il arrive, aucune organisation militaire sérieuse n’existe : peu de tranchées, de nombreux trous d’obus. La première ligne, qui s’étend d’Avocourt à Vauquois, est réorganisée par le 91ème R.I. A quelques kilomètres à l’Est, la bataille de Verdun fait rage. Jusqu’au 15 avril, le 91ème R.I. reste dans la Forêt de Hesse, ses bataillons alternant en 1ère ligne, pour défendre les travaux d’organisation. Il bivouaque sous tente dans le froid et la neige.
Du 26 avril au 23 mai, le régiment se déplace vers le Four de Paris au ravin de Courtes-Chausses, où il pratique une lutte de mines et de grenades.
Début août, le 91ème R.I. se retire du Front et gagne le camp de Mailly, où il se repose et s’entraîne aux nouvelles techniques.
Débarqué par camions-autos à Maricourt le 13 septembre, le 91ème R.I. va successivement occuper, en arrière des premières lignes, divers emplacements d’alerte à Chipilly-Bray-Suzanne.
Dans la nuit du 28 au 29 septembre, le Régiment occupe le secteur ouest du bois de St Pierre-Vaast. Ce secteur est placé sous la vue directe de l’ennemi qui possède des observatoires au Mont Saint-Quentin et à l’Epine de Malassie. A l’horizon se trouve le bois de Saint-Pierre-Vaast que l’ennemi a transformé en une véritable citadelle. Tout déplacement est impossible de jour, la liaison est difficile à assurer.
C’est la veille de l’offensive prévue, le 2 octobre 1916, qu’Alfred Victor Morgand se fait tuer et disparaît lors d’une reconnaissance dans la nuit du 1er au 2 octobre.
L’offensive du lendemain interdit la récupération des tués de la veille !
Alfred fait partie de la longue liste des disparus.
En sa mémoire, son nom est écrit :
sur le tableau commémoratif des morts de 14-18, dans l’église d’Ars.
sur le Monument aux Morts de Saint-Martin.
sur une plaque commémorative à l’école de Saint-Maixent.
sur une plaque commémorative à La Flotte.
Citations et décorations
Morgand Alfred Victor, Capitaine Adjudant-Major du 91ème R.I. est cité à l’Ordre de l’Armée :
« Officier d’un courage à toute épreuve, ayant un mépris absolu du danger, et un entrain remarquable. Tué le 1er octobre 1916 à la lisière du bois Saint-Pierre-Waast, en exécutant une reconnaissance périlleuse des positions ennemies que son régiment devait attaquer le même jour ».
Il a été fait chevalier de la Légion d’Honneur le 30 décembre 1908 pendant la campagne d’Algérie.