HERAUDEAU Etienne Augustin

Etienne Augustin naît le 1er janvier 1886 rue des Ormeaux, à Ars.

Il est le fils de Louis Augustin Héraudeau, cultivateur rue des Ormeaux, et de Marie Anna Menuteau.

Ils se sont mariés en 1882. Ils auront cinq enfants.

L’aîné, Louis Augustin, naît en 1883 mais décèdera à l’âge de deux ans.

Etienne Augustin est le deuxième.

La troisième, Adèle Églantine, naît en 1888 et épouse Joseph Neveur en 1908 qui sera aussi victime de la guerre. Il décèdera en 1917 des suites de blessures de guerre.

Hilaire Augustin, le quatrième, naît en 1893. Il se marie avec Marcelline Brochet en 1919.

La dernière, Angevine Anna Angélique, naît en 1899 et épouse Etienne Brunet en 1919.

Après sa scolarité, Etienne Augustin ne passe pas le Certificat d’Études Primaires.

il se marie le 29 novembre 1910 avec Élodie Bertin. Il est cultivateur et habite rue Nationale.

La famille s’agrandit en 1911 avec la naissance d’Etiennette Élodie Anna.

 

 

Poilus Proches

Son frère Hilaire , ses beaux-frères Joseph Neveur (†) et Etienne Brunet 

 

Situation Militaire

RM 735

Bon pour le service armé, il est incorporé le 7 octobre 1907 au 6ème Régiment d’Infanterie à Saintes.

Le 22 février 1908, il est soldat musicien. Libéré des obligations militaires le 25 septembre 1909, avec un certificat de bonne conduite, il rentre à Ars .

Entrée de la caserne du 6ème R.I. à Saintes (cparama.com)

Faits de guerre

Malheureusement, le tocsin sonne le 1er août 1914 et annonce la mobilisation générale.

Etienne Augustin est mobilisé et rejoint le 6ème R.I. à Saintes le 3 août, où il retrouve des camarades d’Ars.

Le 6 août, le Régiment part pour Toul. Après un entraînement, il se déplace en Belgique du 21 au 25 août pour tenter de ralentir l’avancée allemande à travers la Belgique.

Départ pour le Front (enenvor.fr)

Le Régiment prend le baptême du feu à Somzée le 23 août. Le 24, il combat à Walcourt où il découvre le feu de l’artillerie ennemie. Ne pouvant résister au rouleau compresseur allemand, l’État-Major français donne l’ordre de repli général pour se réorganiser au nord-est de Paris.

La retraite commence le 25 août. Après tout, si le 6ème recule, il n’a pas été vaincu !! Mais la manœuvre reste incompréhensible pour les soldats.

Le 26 août, le Régiment repasse en France à Anor et atteint Vervins le 28. Le 29 au matin, après une marche des plus pénibles, il se trouve à Courjumelles dans l’Aisne, prêt au combat. C’est la bataille de Guise qui s’engage et cette fois, c’est vers le nord qu’on marche ! Il reçoit l’ordre d’attaquer la Ferme de Jonqueuse, puis il traverse Origny. Le repli continue sur Viflers-le-Sec. L’artillerie allemande tire sans arrêt. Les pertes sont importantes !

La retraite s’arrête le 5 septembre. C’est à Voulton que l’ordre de la contre-offensive arrive. Enfin, l’ennemi bat en retraite rapidement. C’est la joyeuse poursuite ! Le 13 septembre, le 6ème R.I. cantonne à la Ville-au-Bois.

La guerre de tranchée commence.

Du 15 au 18 septembre, les hommes combattent à Gernicourt sur l’Aisne. Du 19 septembre au 17 octobre, ils se battent au Bois de Beaumarais et Craonne.

Après la relève du 17 octobre, le 6ème part pour les tranchées de Vendresse, entre Noyon et Chivy. Il relève les Anglais jusqu’au 30 octobre 1914.

D’octobre jusqu’à juin 1915, le Régiment s’installe dans les tranchées de Paissy, sur le Chemin des Dames.

De juin à août 1915, il se déplace à Sillery dans la Marne Champenoise.

Le 11 juillet, Etienne Augustin passe au 88ème R.I. Il reste en Champagne avec son nouveau Régiment, dans les secteurs de Roclincourt, Chanteclerc jusqu’en 1916.

De mars à mai 1916, l’enfer de Verdun les attend dans les bois d’Avocourt.

De juillet 1916 à avril 1917, retour en Champagne à la Butte du Mesnil et la Ferme des Marquises.

Etienne Augustin est nommé Soldat de 1ère classe le 10 septembre 1916.

En avril-mai, il combat sur le Mont Cornillet.

De mai à novembre 1917, le 88ème part en Woëvre , à l’est de Verdun.

Retour à Verdun de novembre 1917 à avril 1918, les Chaumes, le Bois des Corbeaux, la côte 304.

En avril et mai 1918, au Mont Noir, Hille et Locre. Cette fois, les allemands reculent !!

A côté des américains, c’est la préparation de la bataille de Saint-Mihiel en mai et juillet 1918.

Etienne Augustin passe au 14ème R.I. le 18 juin 1918.

Il rejoint son nouveau Régiment à la Chapelle en Serval. Il embarque à Chantilly pour la Marne à Mareuil en Brie.

 

Les ruines d'Avocourt ,à côté de Vauquois (argonne1418.com)

Le 17 juillet, à midi, deux bataillons du 14ème R.I. dépassent les lignes et progressent sous le feu des mitrailleuses. Le premier bataillon se heurte à l’ennemi à Chêne-la-Reine. Etienne Augustin Héraudeau est fauché par les mitrailleuses ennemies.

Il tombe au combat peu de temps avant l’armistice alors qu’il a vécu les situations les plus dures en participant à de nombreux combats !!

Le corps d’Etienne Augustin a été inhumé dans le carré militaire d’Ars.

 

Lors de la réunion du Conseil Municipal présidée par Pierre Mejasson, Maire d’Ars, il est rendu hommage aux enfants d’Ars tombés au Champ d’Honneur et particulièrement Etienne Augustin Héraudeau qui laisse une veuve, Élodie Bertin avec sa fille Etiennette.

Extrait du compte rendu du Conseil Municipal du 14 décembre 1918

Citations et décorations

Cité à l’ordre de la Division n°89 du 13 avril 1916: « Chargé le 6 avril 1916 de creuser une tranchée à terrain découvert et balayé par des rafales d’artillerie, est resté à son poste et a assuré l’exécution de son travail. A été blessé à Flirey, par éclat d’obus au bras gauche. Sur le Front depuis le début de la campagne». (A reçu la Croix de Guerre avec Étoile d’Argent ) 

Croix de Guerre avec Étoile de Bronze et Médaille Militaire pour la citation suivante :

« Brave soldat. Tombé sur le champ de bataille, le 28 juillet 1918, à Chêne la Reine, en faisant vaillamment son devoir ».

Croix de guerre avec étoile d'argent
Croix de guerre avec étoile de bronze
Médaille militaire

Documents complémentaires