Jules Pierre Boulineau
BOULINEAU Jules Pierre
Jules Pierre est le quatrième enfant de Jules Stanislas Boulineau et de Marie Madeleine Furchet, mariés en 1861.
L’aînée, Marie Marguerite, naît en 1862. Elle ne vivra que 9 ans.
Le deuxième, Jules Stanislas, naît en 1865 et décède quelques jours après.
Julia Eulalie est la troisième. Elle naît en 1867 et décédera à l’âge de quatre ans.
Jules Pierre est le quatrième. Il naît le 26 septembre 1872, Grande Rue à Ars.
Enfin, la cinquième, Marie Julia naît en 1878. Elle se marie en 1899 avec Louis Courcier. Ils ont une descendance.
Après son passage à l’école, Jules Pierre obtient son Certificat d’Études Primaires.
Il est agriculteur avec son père.
Le 26 octobre 1897, il se marie avec Marie Julia Geneviève Pajot
Poilus Proches
Ses beaux-frères Louis Courcier et Jules Pajot (†)
Situation Militaire
RM 1687
En 1892, il passe le Conseil de Révision et part pour le Service Militaire le 17 juillet 1893 à Mont-de-Marsan dans le 34ème Régiment d’Infanterie.
Faits de guerre
Le 3 août 1914, Jules est mobilisé et rejoint son régiment à Mont-de-Marsan.
C’est le départ le 6 août pour la région de Toul.
Le 15 août a lieu le premier contact avec l’ennemi à Mandres-aux-Quatre-Tours.
La neutralité de la Belgique ayant été violée, la grosse masse de l’armée ennemie déferle sur le nord de la France. Le 17 août, le 34ème s’embarque pour Avesnes et sur la Sambre. Il combat une semaine puis c’est l’ordre de repli général. C’est le commencement de la retraite de Belgique. Ce repli jusque dans l’Oise se fait à pied. Les troupes sont exténuées. Le 34ème R.I. constitue l’arrière garde de la Division et repousse sans arrêt les attaques des Uhlans. Le Régiment passe l’Aisne à Vailly, la Vesles à Courcelles, la Marne à Jaulconne et à Château-Thierry et le Grand-Morin à Marchais-en-Brie.
Le 6 septembre au matin, ordre est donné de faire demi-tour et d’attaquer les armées allemandes dont la situation parait aventurée.
La bataille de la Marne commence. Les allemands sont repoussés jusqu’au 13 septembre, puis se fixent sur le Chemin-des-Dames et résistent sur tout le Front en s’enterrant dans des tranchées.
Le 14 septembre commence la bataille de l’Aisne. Jusqu’au 23 septembre, de très durs combats ont lieu face au Plateau de Craonne, au Moulin de Vauclerc.
Le front se stabilise jusqu’à la fin de 1914.
Jules passe au 114ème R.I. le 11 décembre 1914.
Au printemps 1915, le 114ème R.I. se bat en Artois. Début mai, à Verquin et Verquigneulles, l’ennemi tente d’encercler le Régiment. Repli sur Mazingarbe dans la soirée du 10 mai. Le 9 et 10 mai, les pertes s’élèvent à 150 morts, 460 blessés et 810 disparus !! En septembre, nouvelle offensive pour prendre la Côte 103. Les assauts sont brisés. Le Régiment perd 600 hommes !!
Jules Pierre Boulineau se blesse au cours de la fabrication de grenades à l’arrière de Front. Il est évacué vers une ambulance sur l’hôpital de St Pol où il décède le 3 octobre 1915.
Lu dans le Soldat Rétais n°21 du 1er novembre 1915 : « Mort au Champ d’Honneur, Boulineau Jules, classe 1892, affecté à la fabrication des grenades à l’arrière du Front, a été tué dans une explosion qui a fait plusieurs victimes ».
Le corps de Jules sera rapatrié au cimetière d’Ars où il repose dans le carré militaire.
Au cours de la réunion du Conseil Municipal du 27 novembre 1915, le Président [du Conseil Municipal] rend un vibrant hommage à Jules Boulineau , membre du Conseil, mort pour la France. Il adresse aussi ses condoléances aux familles Pajot, Penaud, Aunis et Guibert pour la perte de leur enfant.
Citations et décorations
Documents complémentaires
