BERNICARD Victor Jean Baptiste

Victor Jean Baptiste naît le 9 août 1869, rue des Ormeaux.

Son père, Jean Baptiste Pierre Victor, tonnelier, épouse Herminie Florestine Neveur en 1868 à Ars.

Après Victor naît Fernand Jean Baptiste le 3 septembre 1877, rue d’Angleterre., qui épousera Marie Pajot en 1922.

 

Après sa scolarisation, Victor obtient son Certificat d’Études Primaires.

Victor se marie en 1893 avec Marie Ursule Rault. Ils auront cinq enfants.

L’aîné, Fernand Jean Baptiste naît le 15 juillet 1894. Il sera tué le 18 décembre 1914 près d’Amiens.

Le deuxième, Marius Georges, naît le 10 octobre 1895. Lui aussi sera victime de guerre le 25 décembre 1915.

Le troisième, Maurice Jules, naît le 14 novembre 1899. Il sera mobilisé mais reviendra sain et sauf à la fin de la guerre. Il se marie avec Marguerite Bugnet en 1925.

Émile, le quatrième, naît en 1901. Il épousera Eugénie Séjourné en 1924.

La dernière, Victoria, naît en 1907 et épousera René Vezin.

 

Poilus proches

Ses fils Fernand(†), Marius (†), Maurice, son frère Jean-Baptiste

Situation Militaire

RM 157

Il part au Service Militaire, en détachement de La Rochelle le 19 novembre 1889, pour le 6ème Régiment d’Infanterie à Saintes. Il est soldat musicien. Il regagne sa famille le 24 septembre 1893. Il est versé dans la réserve le 1er novembre 1893. Il accomplit une première période d’exercices au 123ème R.I. à La Rochelle du 30 septembre au 27 octobre 1895, puis une deuxième période du 10 avril au 7 mai 1899.

Victor est versé dans l’Armée Territoriale, au 138ème R.I.T., en 1903, ayant quatre enfants vivants à cette date.

 

Faits de guerre

ll est rappelé au Corps pour contrôle, le 15 mars 1916. Il est réformé le 16 septembre 1916. Le 12 mai 1916, il est opéré d’un néoplasme de la langue. Il s’agit d’un cancer de la langue dû le plus souvent à l’alcool et au tabac.

Le 9 août 1916, il fait une cure radicale d’hydrocèle.

Le 3 décembre 1916, il décède à Ars.

Les services de l’armée l’ont déclaré en campagne contre l’Allemagne du 15 mars 1915 au 12 septembre 1916. Ainsi, son épouse Marie Ursule Rault a pu bénéficier d’une pension de veuve de guerre. Elle méritait bien cela, ayant perdu aussi ses deux fils Fernand en 1914 et Marius en 1915.

Bien que considéré décédé de maladie contractée aux Services Armés, il ne figure pas sur la liste des hommes « Morts pour la France ».

 

 

La Commune d’Ars-en-Ré a cependant considéré qu’il méritait d’avoir son nom inscrit avec ceux « Morts pour la France ».

Lu dans le Soldat Rétais n°31 du 1er avril 1916 :

« Mobilisé. Notre compatriote Bernicard Victor, de la classe 1889, qui avait été maintenu dans ses foyers, parce que père de cinq enfants, vient d’être mobilisé il y a quelques semaines. Après avoir passé quelques jours à la caserne de Saint Martin, il a été dirigé vers Bordeaux où il va suivre un traitement pour la langue, que lui a occasionné le chagrin qu’il eut de la perte de ses deux aînés à la Guerre.

Pour ce compatriote, qui indirectement, est encore victime de la guerre, nous formons tous nos vœux de prompte et complète guérison ».

Dans le N°32 du 15 avril 1916: « A l’arrivée de Victor Bernicard,à l’hôpital de Bordeaux, les médecins déclarèrent la nécessité d’une opération, mais ils reconnurent la possibilité de la guérison par le traitement au sérum ».

 

Il est enterré au cimetière d’Ars avec son épouse.

Citations et décorations

Documents complémentaires