Emile est rappelé le 2 août 1914 pour la mobilisation générale. Il est incorporé au 6ème Régiment d’Infanterie à Saintes.
Sous le commandement du Colonel Doé de Maindreville, les trois Bataillons du 6ème R.I. quittent Saintes le 6 août 1914 par chemin de fer, pour le secteur de Toul. Début août, la chaleur est intense. Les réservistes comme Émile Aunis ne sont pas entraînés, les brodequins sont neufs, l’endurance vient avec l’habitude.
Du 21 au 25 août, c’est la Belgique, mais rapidement la pression allemande entraîne la retraite. Le premier contact avec l’ennemi se fait le 23 après-midi à Somzée. Jusqu’au 2 septembre, le 6ème se replie jusqu’à Dormans sur la Marne.
Enfin, le 6 septembre, c’est la reprise de l’offensive. A partir du 7, l’ennemi bat en retraite à toute vitesse. C’est la joyeuse surprise !
A partir du 15 septembre, les armées s’enterrent dans les tranchées.
Jusqu’au mois d’octobre, le 6ème R.I. tient les positions près de Craonne avec le 123ème R.I. où se trouve Jules Pajot, un autre casseron.
Du 18 au 30 octobre, le régiment remplace les Britanniques à Vandresse.
Du 30 octobre au 12 juin 1915, le 6ème arrive dans les tranchées nord de Paissy, près du Chemin des Dames. L’hiver est humide. Les tranchées sont de véritables cloaques. Le 12 juin, le Régiment est relevé.
Jusqu’au 12 septembre, le Régiment d ‘Émile Aunis s’installe à Sillery en pleine champagne viticole. C’est une période relativement calme et confortable.
Le 12 septembre 1915, le Régiment prend le secteur de Mont-Doyen et Bois des Buttes. Jusqu’au 17 novembre, c’est un travail d’aménagement des tranchées.