Ulysse Baudry
Ulysse Joseph naît 5 novembre 1880 à Vérines en Charente-Maritime.
Il est le fils de Joseph Baudry et de Léontine Picard, cultivateurs au hameau de Fompatour de Vérines.
Après sa scolarité à l’école primaire, il obtient le Certificat d’Études Primaires.
Le 15 octobre 1903, Ulysse obtient une bourse pour poursuivre ses études, car ses parents ont deux enfants et de faibles revenus de cultivateurs.
Le 1er juillet 1899, Ulysse est candidat au concours des épreuves écrites de l’École Spéciale Militaire de St Cyr. Le 29 septembre 1899, il est reçu 36ème par ordre de mérite.
Entre octobre 1899 et septembre 1901, il est St-Cyrien au « vieux bahut » dans la 84ème promotion « d’In Salah ».
Le 1er octobre 1901, il est nommé Sous-Lieutenant dans le 125ème Régiment d’Infanterie à Poitiers. En 1903, il est promu Lieutenant.
Il suit des cours d’escrime et de gymnastique du 1er février au 30 avril 1909.
Le 23 janvier 1911, Ulysse se marie, à Ars, avec Edith Marie Louise Cornet, fille d’Abel Cornet et de Marie Juliette Merle.
Le 10 juin 1916, naît Jacques Louis Baudry, fils d’Ulysse et de Edith Cornet, à Poitiers.
Situation Militaire
RM 232
Le 23 juin 1914, il est promu Capitaine au 37èmeRégiment d’Infanterie à Troyes.
Faits de guerre
A la mobilisation générale du 2 août 1914, il est affecté au 237ème Régiment d’Infanterie (237ème R.I.). Il est adjoint du Lieutenant-colonel Clerc.
Le Régiment embarque le 8 août pour la région Champagne-Ardennes.
Le 9 août, il débarque à Maron en Meurthe et Moselle, petit village près de Nancy. Durant dix jours, le 237ème R.I. alterne marches et cantonnement.
Le 19 août, il franchit la frontière franco-belge.
Le 25 août 1914, extrait du J.M.O. du 237ème R.I. : « Le 6ème bataillon est acculé d’abord par des projectiles d’artillerie puis par une fusillade d’infanterie partant des tranchées ennemies, dont certaines sont entièrement dissimulées par des gerbes de blé….En approchant de ces tranchées, les mitrailleuses ennemies se démasquent et fauchent littéralement les blés et les hommes chaque fois que ces derniers se lèvent. C’est alors que le Lieutenant-colonel Clerc fait déployer le drapeau et fait sonner la charge. Les mitrailleuses couchent par terre une partie des hommes qui s’étaient lancés en avant, les autres sont obligés de s’aplatir ». Ulysse Baudry, obéissant aux ordres, se fait faucher avec ses hommes devant la Ferme Saint-Libert à Hoéville, dans l’attaque à la baïonnette, lancée sur ce village près de Courbesseaux.
Lu dans le Soldat Rétais n°1 du 1er janvier 1915 : « Baudry, 33 ans, Capitaine d’Infanterie, tué le 25 août à la bataille de Charleroi ».
Citations et décorations
Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur et Croix de Guerre avec Palme.
Il est cité à l’Ordre de l’Armée à titre posthume :
« Vaillant officier d’un grand courage et d’un dévouement profond, tombé glorieusement à Courbesseaux (Meurthe-et-Moselle) ».