Lucien Rivaille
RIVAILLE Lucien Eugène.
Lucien Eugène naît le 14 juin 1886, rue Chanzy à Ars.
Ses parents, Etienne Rivaille marin et Victoire Adeliska Relette, se marient en 1875. Ils auront cinq enfants.
Le premier, Armand, naît en 1876 rue du Palais. Il est marin sur la goélette « Henri Adrien » qui fait naufrage le 9 novembre 1893, entraînant Armand avec elle.
La deuxième, Adeliska, naît en 1877 rue du Palais. Elle se marie avec Jules Sautreuil en 1914 à Paris.
La troisième, Adeline, naît rue Royale en 1881 et se marie avec Ernest Jarez à Paris.
Elisabeth, la quatrième, naît rue Royale en 1883.
Lucien Eugène est le cinquième.
Situation Militaire
RM 744
Il passe le Conseil de Révision en 1907. Il est inscrit Marin.
Faits de guerre
A la mobilisation générale, il est rappelé le 1er août 1914 au 4ème Dépôt des Équipages à Rochefort.
Dès le lendemain, il embarque sur le « Du Chayla », un croiseur-cuirassé jusqu’au 1er décembre 1914.
Il repasse au 4ème Dépôt de Rochefort jusqu’au 29 avril 1915.
Puis il embarque comme soutier sur le « Bizerte », un vapeur transportant du fret entre Bayonne et Cardiff, jusqu’au 22 août 1916.
Le 12 décembre 1916, il embarque sur le « Meuse II », vapeur pétrolier, à Brest.
Ce navire est construit aux Chantiers de Normandie, au Grand-Quevilly. Il mesure 125m de long, transporte 5270 tonnes, armé de deux canons de 95.
Il est commencé en 1914 et mis à flot le 17 juin 1916. En novembre 1916, il appareille pour Bornéo pour charger des résidus de pétrole pour le service des poudres. Afin de respecter la neutralité hollandaise, le navire est armé au nom de la Compagnie Générale Transatlantique pour plus de discrétion, mais est géré par la Marine Nationale.
Le 23 juin 1917, il est affrété temporairement par la société Lille Bonnière de Colombes.
Le « Meuse II » appareille de Brest le 16 août 1917 au soir, pour New York. Le lendemain vers 9h, il se trouve à 140 milles au Nord-Ouest de Ouessant. Le matelot Kerguenou de quart, voit le bouillonnement du départ d’une torpille. Celle-ci atteint la salle des machines. Le navire stoppe mais ne coule pas. Le sous-marin approche au périscope puis s’éloigne à 4 kms, fait surface pour régler son tir.
Le commandant du « Meuse II » décide l’évacuation du navire sur les youyous.
Le commandant du sous-marin veut utiliser un youyou pour poser des bombes sur le « Meuse II ». Le second capitaine du « Meuse II » monte à bord du sous-marin avec ses matelots pour libérer un youyou. Ce youyou chavire suite à une mauvaise manœuvre des allemands. Finalement, ceux-ci décident de couler le « Meuse II » au canon. Vers midi, les allemands remettent les français dans les youyous. Nous n’avons pas de précision sur la récupération des naufragés. On compte huit disparus, six blessés dont deux vont mourir à l’hôpital de Plymouth en Angleterre.
Lucien Eugène Rivaille chauffeur, disparaît sur le Meuse II, le 17 août 1917.
Étant dans la salle des machines comme chauffeur, il a dû être tué ou blessé par le premier tir de torpille.
Bien qu’il ne soit pas reconnu comme « Mort pour la France » par les Services des Armées, en sa mémoire, la commune d’Ars a gravé son nom parmi les Héros morts pour la France
Citations et décorations
Déjà titulaire de la Médaille Coloniale « Maroc », il reçoit, à titre posthume, en date du 20 mars 1922, la Médaille Militaire, la Croix de Guerre en date du 14 février 1923. Il est cité comme suit : « Disparu en mer le 17 août 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi ».
Documents complémentaires
