Urbain Neveur
Neveur Urbain Etienne
Neveur Urbain Pierre naît le 17 avril 1883, rue du Palais à Ars.
Son père, Pierre, agriculteur, épouse Catherine Pélagie Héraudeau en 1876. Ils auront trois enfants.
L’aîné, Pierre, naît en 1878. Il est mobilisé pendant toute la guerre, caporal, blessé, cité et médaillé. Il décède à Ars le 30 janvier 1921 de tuberculose pulmonaire.
Le deuxième, Etienne Olivier, naît en 1880 mais décède en bas âge.
Urbain Etienne est le troisième de la famille.
Il obtient le Certificat d’Études Primaires à l’issue de sa période scolaire. Il est cultivateur comme son frère aîné.
Urbain épouse Marie Prillaud le 20 avril 1912 à Ars.
Poilus proches
Son frère Pierre ,son beau-frère Joseph Ferdinand Prillaud (†)
Situation Militaire
RM 1446
Il est incorporé le 16 novembre 1904 au 123ème R.I., puis libéré en 1906 avec un certificat de bonne conduite.
Faits de guerre
Urbain est rappelé au 123ème R.I., le 4 août 1914, à la suite de la mobilisation générale.
Le régiment quitte La Rochelle pour Fourmies dans le nord puis Charleroi en Belgique le 21 août.
Le 123ème R.I. commence la douloureuse retraite de Belgique, harcelé par des patrouilles de Uhlans. Pendant cette retraite, il combat à la Ferme de Jonqueuse et à Guise. Il repasse l’Aisne et la Marne et se pose au château de La Houssaye près de Provins.
Le 6 septembre, la contre-attaque sur la Marne commence. Le Régiment fait le chemin inverse jusqu’au 18 septembre. Il est relevé pour quelques jours de repos.
Fin septembre, départ pour l’Aisne, au sud de Craonne. Il reçoit un renfort de 1000 hommes et se porte au Bois de Beaumarais, où il combat durement.
Le 16 octobre, deux bataillons du Régiment se portent au Moulin-Brûlé et à la Ferme de Metz. Le 2 novembre, il résiste à de fortes attaques à Moussy-Verneuil et à la Ferme de Metz. C’est là que se fait tuer Jules Pajot qui combat dans le même régiment. Jusqu’au mois de janvier 1915, le 123ème R.I. patauge dans la boue. Il effectue des travaux d’aménagement qui s’annoncent énormes.
Le 12 janvier, le 123ème R.I. relève le 249ème R.I. dans le secteur de Vendresse-Troyon, où les tirs de mines sont fréquents. Le régiment reste dans ce secteur jusqu’au printemps 1916.
Après un court repos, c’est le départ pour le secteur de Verdun le 1er mai 1916. Les hommes vont combattre très durement et résister aux attaques fulgurantes de l’artillerie ennemie. Les 7 et 8 mai sont les plus durs dans le Bois de la Caillette. Le Régiment perd en moyenne : 40 tués, 260 blessés et 40 disparus par jour durant cette semaine !!
Le 14 mai, il est relevé par le 156ème R.I. et va cantonner près de Sainte-Ménéhould.
Le 11 juin, il reste en Argonne au Four de Paris.
Le 26 juin 1916, Urbain Etienne Neveur passe au 234ème R.I.
Ce régiment va combattre à Avocourt, puis dans le secteur de Verdun , le bois de Vaux-Chapitre, Fleury-sous-Douaumont. Après cet enfer de Verdun, le 234ème R.I. se déplace en avril et mai pour le Chemin des Dames.
Après ces deux terribles campagnes, Urbain Etienne commence à avoir des problèmes pulmonaires. Il part en soin à Chambéry.
Il écrit de nombreuses cartes à son cousin Emile Bertin (grand-père de François Bertin). Son état de santé se dégrade progressivement.
Il est proposé pour une pension de retraite et vérifié par la commission du 18 octobre 1917 pour : « tuberculose pulmonaire fibro-catreuse bilatérale prédominante à droite ».
Il se retire à Ars en Ré où il décède le 17 novembre 1917, à la suite de maladie contractée en service.
Le 17 novembre 1917, le Conseil Municipal d’Ars présente ses condoléances aux familles de soldats tués sur le Front ces trois derniers mois, dont Pierre Neveur et Catherine Héraudeau, parents d’Urbain Etienne
Urbain Etienne Neveur repose dans le « carré militaire » du cimetière d’Ars, son pays natal.
Citations et décorations
Documents complémentaires
