Joseph Gazin
GAZIN Joseph Bernard.
Joseph Bernard naît le 19 décembre 1891 à Fouras. Il est l’aîné d’une famille de deux enfants.
Son père, Joseph est marin. Il épouse Marie Ange Augustine Chapeau, née à la Tremblade.
Le deuxième, Maurice Auguste naît à Rochefort en 1901. Il épouse Madeleine Berthe Caillaud en 1924. Il est marin comme son père. Maurice et Madeleine auront un fils, Roger Fernand en 1925, mais qui décèdera en 1945 en Allemagne.
Il est Enfant de Troupe aux Andelys dans l’Eure en1908.
Situation Militaire
RM 1486
Joseph est inscrit sous le n° 15 de la liste du Conseil de Révision à Ars.
Incorporé au 107ème régiment d’Infanterie (107ème R.I.), il est engagé volontaire pour cinq ans à partir du 19 décembre 1909.
Il est nommé Caporal le 25 avril 1910, puis Sergent le 28 décembre 1910.
Rétrogradé, Joseph est remis Caporal le 13 juin 1912. Il est ensuite rétrogradé une seconde fois et remis Soldat de seconde classe sur sa demande, le 29 juillet 1912. Il passe au 24ème Régiment d’Infanterie Coloniale. Il se rengage pour un an le 25 février 1913.
Les raisons pour lesquelles il a été rétrogradé demeurent inconnues.
Il manque à l’appel le 9 septembre 1913, est déclaré déserteur le 16 septembre 1913.
Faits de guerre
Joseph se présente volontaire le 5 août 1914, à la mobilisation générale. Il bénéficie de la loi d’amnistie du 2 août 1914.
Le 4 août 1914, Joseph est dirigé vers Perpignan, lieu de stationnement du 24ème R.I.C.
Le 9 et 10 août, le Régiment s’embarque en chantant la Marseillaise, direction Revigny, Noyer et Nettencourt, en Lorraine, puis il se dirige par étape vers la Belgique. Il entre le 22 août 1914 à Jamoignes à 16h.
La bataille a déjà commencé à l’Est de Jamoignes et le 22ème R.I.C. qui précédait le 24ème R.I.C., est déjà aux prises avec l’ennemi.
Dans la nuit du 22 au 23, il a pour mission, la défense du village des Bulles. Le 23 août, l’attaque allemande se déclenche violemment. Le régiment perd 11 officiers et 550 hommes dont de nombreux disparus !
Joseph Bernard Gazin fait partie des disparus à Jamoignes. On apprendra par la suite que Joseph n’est pas tué, mais qu’il est prisonnier.
Joseph Gazin est interné à Munchenberg en Bavière. Prisonnier de guerre, il décède à Charlottenbaring en captivité, le 31 octobre 1918, de pneumonie. (Avis du camp de Doeberitz).
Lu dans le Soldat Rétais n°1 du 15 janvier 1915 : « Gazin Joseph, classe 1911, soldat du 24ème R.I.C., blessé à la cuisse le 23 août 1914 aux batailles de la Meuse. Actuellement prisonnier ».
En 1922, fut créée la Nécropole Nationale « Prisonniers de guerre 1914-1918 » à Sarrebourg en Moselle. Elle rassemble les corps de 13300 prisonniers de guerre français exhumés des cimetières provisoires des camps disséminés sur le territoire allemand et rapatriés en France.
Joseph Bernard Gazin repose dans la tombe individuelle n°10236
En mémoire de Joseph Gazin, son nom est gravé sur le Monument aux Morts du cimetière d’Ars avec ceux de ses camarades morts pour la France