Emile Babeuf
BABEUF Emile Jean Louis
Émile Jean Louis naît le 19 septembre 1897 à Ars, rue Gambetta.
Ses parents, Fernand et Marie Rose Prillaud, mariés en 1892, auront neuf enfants.
En 1894 naît l’aîné, André Isidore, qui se mariera avec Germaine Bernard. Il sera mobilisé en 1914, mais gazé pendant la guerre. Il mourut en avril 1929 à 35 ans des suites de blessures de guerre.
La seconde, Amélie naît en 1895, mais décède en bas âge.
Fernand, le troisième, naît en 1896 et se mariera avec Jeanne Martineau. Il sera mobilisé d’avril 1915 à janvier 1919 et blessé deux fois.
Émile Jean Louis, notre « Poilu », est le quatrième.
Alphonse Charles naît en 1900, mais décède en bas âge.
En 1901, naît Madeleine Eléonore qui épousera Joseph Gaudin en 1922.
Maurice Antoine naît en 1905, il épousera Marie Pajot en 1923.
En 1911 naît Henri Paul, qui épousera Ida Martin en 1935.
Enfin Rose Jeanne Louise naît en 1908. Elle épousera Georges Pajot en 1927.
Après sa scolarité, Émile ne passe pas son certificat d’études. Les travaux de la ferme sont prenants et plus importants.
Il n’a pas le temps de se marier.
Poilus proches
Situation Militaire
RM 1633
Étant de la classe 1917, il est incorporé le 8 janvier 1916 au 57ème Régiment d’Infanterie.
Faits de guerre
N’ayant pas fait son service militaire, vu son âge, il part en formation dans un Bataillon de Dépôt de Passage, dont le but est la formation et l’entraînement des jeunes appelés avant d’arriver sur le Front. Après dix mois d’instruction, Émile est versé au 18ème Régiment d’Infanterie le 3 novembre 1916. Ce régiment devient le 218ème R.I. comme il est de règle en temps de guerre.
Le 218ème cantonne au nord de Troyes, puis se positionne dans le secteur d’Ablaincourt. Jusqu’en mars, le Régiment tient des positions assez statiques sans trop de pertes.
Il part cantonner dans l’Oise avant de partir pour un secteur beaucoup plus « chaud » : Craonne. En mai 1917, le 218ème subit de lourdes pertes : du 8 au 11 mai 322 hommes sont tués !! C’est une forteresse que les poilus vont tenter de reprendre !! L’armée française perd 100 000 hommes en quelques jours. Le Général Nivelle sera mis à l’écart du commandement.
Les poilus français avaient fondé beaucoup d’espoir dans cette offensive qui devait constituer un tournant décisif dans cette guerre. La réalité de son échec et trois ans au front eurent raison de leur moral.
Dès juin, des mutineries ont eu lieu au sein du 218ème R.I. Nos soldats rétais les ont donc vécues. Sur l’ensemble de la 72ème Brigade, 200 hommes désobéissent et forment des barricades dans Villiers sur Fère et Fère en Tardenais.
Le 22 mai 1917, le 218ème R.I. est dissous. Émile Babeuf passe au 272ème R.I. Le 14 juillet 1917, son camarade, Pierre Marius Héraudeau, lui écrit une carte alors qu’il est en plein combat au Chemin des Dames. (cf document complémentaire)
Le 23 juillet, départ pour le secteur de Verdun. L’objectif est la prise de la Côte 304 et le Mort-Homme.
Une contre-attaque terrible a lieu du 20 au 24 août et nos poilus reprennent la Côte 304.
Émile Babeuf est grièvement blessé le 24 août 1917. Il a les deux jambes coupées. Il décèdera le 28 août 1917 à l’hôpital de Froidos dans la Meuse.
Plus de 400 hommes sont blessés.
Condoléances présentées à quatre familles de soldats morts sur le Front, dont Fernand Babeuf et Marie Rose Prillaud, parents d’Émile Jean Louis, lors du conseil municipal du 27 juin 1917
Étant décédé dans la Meuse, ses parents ont souhaité, en 1920, qu’il soit inhumé près du lieu où il fut tué.
Émile repose dans la nécropole militaire des Islettes en Argonne dans la Meuse avec 2234 autres « poilus ».
Sa tombe porte le numéro 1582.
L
Lors d’un passage en Argonne le 22 septembre 2017, nous avons eu quelques difficultés à trouver sa tombe dans la nécropole des Islettes car une double erreur d’orthographe a été faite sur son nom gravé sur sa tombe.
Il est écrit Raboeuf.
Cette erreur a été signalée au service des sépultures militaires.
Citations et décorations
A titre posthume, on lui décerne la Médaille Militaire et la Croix de Guerre avec Palme.
« Vaillant grenadier, d’un courage et d’un sang-froid remarquable. A été grièvement blessé le 24 août 1917, en se portant hardiment à l’assaut des positions ennemies ».