Emile Aunis
AUNIS Émile Léopold.
Émile naît le 7 décembre 1888, place de la Chapelle à Ars. Ses parents, Augustin Léopold Aunis et Elisa Esther Héraudeau, cultivateurs, se marient en 1884. Ils auront neuf enfants.
L’aînée, Marie Anne Lisa naît en 1884. Elle se mariera avec Jules Neveur en 1907.
En 1886, naît Augustine Esther qui décède en 1889.
Augustin Jules naît 1887 et se mariera avec Eléonore Guillet.
Émile Léopold est le quatrième.
En 1890, naît Léopoldine qui restera célibataire et décèdera en 1972 à 82 ans.
Siméon Louis, naît en 1892. Siméon se mariera avec Albertine Nellie Chauvet en 1919. Il sera exempté au Conseil de révision.
En 1895, naît Augustine Marie Louise. Elle se mariera en 1925 avec Théophile Guérande, à La Couarde.
Damien Jules naît en 1898. Il se marie avec Clémence Gaudin en1921.
La dernière, Elisa Geneviève, naît en 1901. Elle épousera Florent Verdon.
Après sa période scolaire, il ne passe pas son Certificat d’Études.
Poilus proches
Situation Militaire
RM 1466
Au conseil de révision en 1909, il est ajourné pour faiblesse. Il est incorporé en 1910 au 123ème R.I. à La Rochelle et libéré le 1er octobre 1912. Il est versé dans la réserve du 93ème R.I. jusqu’au 17 septembre 1913.
Faits de guerre
Emile est rappelé le 2 août 1914 pour la mobilisation générale. Il est incorporé au 6ème Régiment d’Infanterie à Saintes.
Sous le commandement du Colonel Doé de Maindreville, les trois Bataillons du 6ème R.I. quittent Saintes le 6 août 1914 par chemin de fer, pour le secteur de Toul. Début août, la chaleur est intense. Les réservistes comme Émile Aunis ne sont pas entraînés, les brodequins sont neufs, l’endurance vient avec l’habitude.
Du 21 au 25 août, c’est la Belgique, mais rapidement la pression allemande entraîne la retraite. Le premier contact avec l’ennemi se fait le 23 après-midi à Somzée. Jusqu’au 2 septembre, le 6ème se replie jusqu’à Dormans sur la Marne.
Enfin, le 6 septembre, c’est la reprise de l’offensive. A partir du 7, l’ennemi bat en retraite à toute vitesse. C’est la joyeuse surprise !
A partir du 15 septembre, les armées s’enterrent dans les tranchées.
Jusqu’au mois d’octobre, le 6ème R.I. tient les positions près de Craonne avec le 123ème R.I. où se trouve Jules Pajot, un autre casseron.
Du 18 au 30 octobre, le régiment remplace les Britanniques à Vandresse.
Du 30 octobre au 12 juin 1915, le 6ème arrive dans les tranchées nord de Paissy, près du Chemin des Dames. L’hiver est humide. Les tranchées sont de véritables cloaques. Le 12 juin, le Régiment est relevé.
Jusqu’au 12 septembre, le Régiment d ‘Émile Aunis s’installe à Sillery en pleine champagne viticole. C’est une période relativement calme et confortable.
Le 12 septembre 1915, le Régiment prend le secteur de Mont-Doyen et Bois des Buttes. Jusqu’au 17 novembre, c’est un travail d’aménagement des tranchées.
Enfin, le Régiment part en repos à Champlat dans l’Aisne jusqu’au 14 décembre.
C’est le premier repos depuis de début de la campagne.
Le 14 décembre, le régiment part pour la Butte du Mesnil en Champagne. La craie est plus accueillante que la terre glaise du Chemin des Dames. Les travaux s’organisent et sont poussés très activement. L’artillerie très active soutient énergiquement les travailleurs, que l’artillerie allemande prend à partie.
Le 21 février 1916 au soir, une grande satisfaction est éprouvée par tous en voyant tomber en flammes le Zeppelin de Brabant-le-Roi.
Le 26 avril, le Régiment est relevé. Il part en repos et en entraînement intensif à Vitry-en-Perthois. Les hommes se doutent qu’ils vont partir dans un secteur très dur !
Le 20 mai, c’est le départ pour le secteur de Verdun : la Côte 304.
Le 21 mai, l’ennemi prend la Côte 304. Jusqu’au 6 juin, le régiment se bat vaillamment et reprend la Côte 304 en laissant de nombreux morts sur le terrain. A partir du 12 juin, il repousse une très forte offensive soutenue par de l’artillerie lourde. Au prix de pertes cruelles, le Régiment se maintient strictement en place, se cramponne au sol, refait la nuit les tranchées détruites le jour et ne perd pas un pouce de terrain. Sur le terrain reconquis ces derniers jours, restent 400 cadavres ennemis. Le 6ème R.I. perd 103 tués et 61 blessés.
Après cette période apocalyptique, c’est le repos à Robert-Espagne près de Bar-le-Duc, jusqu’au 24 juillet.
Pendant cette période, des permissions sont attribuées.
Emile Aunis rentre à Ars en permission.
Très fatigué par une infection pulmonaire, il décède à l’hôpital de St Martin-de-Ré d’une pneumonie le 12 août 1916.
Son père, Augustin Léopold, décède le 6 décembre 1916 à Ars.
Émile repose à Ars dans la tombe familiale Aunis-Héraudeau, avec ses parents et sa sœur Léopoldine.