PAJOT Jules Etienne.

Jules Pajot naît à Ars, rue d’Angleterre, le 3 juillet 1880.

Ses parents, Jules Pajot et Geneviève Héraudeau sont cultivateurs comme la majorité des Casserons.Jules est le deuxième de la famille, après sa sœur Marie Julia Geneviève née le 18 novembre 1875 et qui se marie avec Jules Pierre Boulineau en 1897.Un troisième enfant naît le 8 novembre 1890, Denise Catherine Maximilienne, qui décède le lendemain.

Après la période scolaire, Jules travaille avec ses parents aux champs et au marais salant.

A 25 ans, le 21 février 1905, il épouse à Ars, Marie Amélie Georgette Massé, née le 23 novembre 1881, fille de Jean Baptiste et Marie Félicie Massé.Ils sont cultivateurs et habitent rue d’Angleterre.Un petit Georges Jules Denis Jean Baptiste naît le 8 décembre 1905.Le 2 décembre 1913, un deuxième fils naîtra, mais il ne vivra pas.

Poilus proches

Son beau-frère Jules Pierre Boulineau (†)

Situation Militaire

RM 993

Le 16 novembre 1902, il part au service militaire à Bayonne. Il est incorporé au 49ème Régiment d’Infanterie. En septembre 1903, il est nommé Clairon de sa Compagnie.

Avec un certificat de bonne conduite, il est renvoyé dans la disponibilité et rentre à Ars le 18 septembre 1904.

Du 21 août au 17 septembre 1907, il effectue une période militaire au 123ème Régiment d’Infanterie basé à La Rochelle. Il effectue une deuxième période du 27 avril au 13 mai 1911 toujours au sein du 123ème R.I. Ces périodes devaient être très perturbatrices pour un cultivateur ! Heureusement qu’il travaillait avec ses parents.

Faits de guerre

Début 1914, les « bruits de bottes » se font entendre et le 2 août, c’est la mobilisation générale !

Bien qu’ayant 34 ans et père d’un enfant, il est mobilisé le 4 août 1914. Ayant effectué des périodes au sein du 123ème R.I, il y est incorporé.

Le 5 août 1914, le régiment composé de trois Bataillons, trois sections de mitrailleuses et une Compagnie Hors Rang (C.H.R.).  (54 officiers, 3286 hommes et 160 chevaux), sous le commandement du Lieutenant-Colonel Hubert, est embarqué en gare de La Rochelle et débarqué le 7 août à Barisey-la-Côte (Meurthe-et-Moselle). Il remonte ensuite vers le nord par Manonville. Le 16 août, il est à Gironville et embarque par le train pour Fourmies où il débarque le 19 août. Il franchit la frontière belge vers Walcourt.

A partir de cette date, sous la pression des Ulhans, c’est une retraite douloureuse qui commence jusqu’à Dormans dans la Marne. Le Régiment s’installe près de Provins au Château de la Houssaye.

 

JMO du 123ème près de Walcourt le 24août 1914

 

Le 6 septembre, après avoir battu en retraite pendant dix jours sans repos et sans ravitaillement, le 123ème R.I. prend l’offensive sur l’ennemi supérieur en nombre et enlève à l’ennemi Monceau-les-Provins. Cette victoire lui vaut une citation au Corps d’Armée. Il repousse l’ennemi jusqu’au 17 septembre.

Après quelques jours de repos, le Régiment part au sud de Craonne dans l’Aisne. Il reçoit un renfort de 1000 hommes. Jusqu’au 15 octobre, il tient solidement de secteur de Chevreux malgré des bombardements violents d’artillerie lourde.

Le 16 octobre, deux bataillons du régiment se portent à Moulin-Brûlé, Moussy et la ferme de Metz. Le 28 octobre, une reconnaissance opérée avec succès sur Chivy, fait des prisonniers allemands dont un aspirant. Le 2 novembre, étant en réserve à Viel-Arcy, il reçoit l’ordre de garder les ponts sur l’Aisne devant une forte attaque ennemie, depuis Soupir jusqu’à Moussy- Verneuil.

Le 3 novembre, Jules Pajot est touché par balle et meurt devant Moulin-Brûlé.

 

 

Sur la carte ci-contre du J.M.O. du 123èmeR.I., sont positionnées, en rouge, les troupes le 2 octobre 1914.

Position du 123ème entre Pont d'Arcy et Moulin-Brûlé. JMO du 2 novembre

Après le décès de Jules Pajot, sa famille a demandé aux services des Armées que son corps revienne à Ars, son village natal.

Il repose au cimetière d’Ars en Ré, à côté de ses camarades, qui se sont battus comme lui, pour notre liberté.

 

Lu dans le Soldat Rétais n°1 du 1er janvier 1915: « Pajot Jules, classe 1900, soldat au 123ème de Ligne, tué à l’ennemi, le 3 novembre aux batailles de l’Aisne ».

Citations et décorations

Documents complémentaires

Mariage de Jules et Marie (Coll Fam)