Menuteau François Léon Léopold.

 on naît le 2 décembre 1894, rue Thiers à Ars.

 

 

Son père, François Léon est cultivateur rue Thiers. Il épouse Marie Geneviève Bertin en 1888. Quatre enfants vont naître de cette union.

 

L’aînée, Léontine Marie naît en 1889. Elle épouse Eugène Pajot en 1920.

La deuxième, Léa Marie Émilie, naît en 1891. Elle épouse Edmond Aunis en 1919.

Léon François, est troisième de la fratrie.

Léopold Jean Baptiste, le dernier, naît en 1900. Il décède à l’âge de trois ans.

 

Après sa période scolaire, Léon passe le Certificat d’Études Primaires.

 

Poilus Proches

Ses Beaux-frères Eugène Pajot et Edmond Aunis

 

Situation Militaire

RM 1137

Faits de guerre

Appartenant à la classe 1914, déclaré bon pour le service, il est incorporé après la mobilisation générale, le 5 septembre 1914. Il rejoint le 125ème Régiment d’Infanterie à Poitiers.

Nouvelle caserne du 125ème R.I. à Poitiers (Collection Daniel Saillant)

Après une formation rapide et intensive, il passe au 409ème Régiment d’Infanterie le 8 octobre 1915.

Ce nouveau régiment vient d’être créé au début 1915. La plus grande partie des hommes est formée de jeunes recrues comme Léon Menuteau. Jusqu’au début mai, la nouvelle unité s’entraîne aux exercices de campagne. Le départ a lieu le 7 mai de Chinon, direction l’Oise à Lassigny.

Le 25 mai 1915, il occupe les tranchées du Bois des Loges, Couroy sur Matz, près de Lassigny. De juillet à septembre, il tient le secteur de la Rue des Boucaudes, les carrières de Chauffour, le Bois de l’Ecouvillon. De part et d’autre, les adversaires s’organisent.

En septembre, il quitte le secteur et débarque à Caix dans la Somme. Il occupe les tranchées de Lihons, et de Maucourt. Les premières lignes sont très violemment bombardées par des torpilles.

En octobre, le 409ème R.I. part au repos et à l’instruction près de Montdidier. Il remonte en ligne près de Beuvraines dans la Somme. Jusqu’en février 1916, il faut sans cesse consolider les tranchées. Le 13 février, le Régiment est relevé.

Beuvraignes 1915. Histoire de Beuvraignes

 

Le 24 février, embarquement pour Sainte-Menehould, puis par étapes, il gagne Verdun. Le 28, il cantonne à Houdainville et sur les péniches du canal de l’Est, où les avions allemands viennent fréquemment lâcher des bombes.

Le 2 mars, il se porte sur les Carrières du Cabaret, de la Cible et la Ferme Bellevue. Pendant la nuit, il relève des fractions de divers régiments dans le secteur de Vaux-devant-Damloup. Dans le secteur nouvellement occupé par le 409ème R.I., toutes les positions françaises ont été enlevées les jours précédents. Les tranchées sont donc à peine ébauchées. L’ennemi occupant la crête d’Ardaumont-Douaumont, un bombardement effroyable écrase le village, le Ravin de Vaux. La succession d’attaques et de contre-attaques entraîne de grosses pertes d’hommes côté français et allemand.

Le 409ème RI se bat vaillamment mais ne peut résister à la pression ennemie jusqu’au Fort de Vaux.

Durant ces durs combats, du 2 au 9 mars, le Régiment perd 38 officiers et 1600 hommes. Léon Menuteau tombe à Vaux-devant-Damloup le 8 mars 1916.

 


Les bombardements sont tellement violents et les projectiles puissants que la terre est sans cesse retournée. « Chaque obus déterre des morts et enterre des vivants !! » Comme de nombreux soldats, Léon Menuteau disparaît.

 

Tranchée devant Vaux (Premiere-guerre-mondiale-1914-1918.com)

Un secours immédiat de 150 Frs a été versé à son père.

Lu dans le Soldat Rétais n°31 du 1er avril 1916 : « En attente. La famille Menuteau manifeste elle aussi, une très vive anxiété au sujet de son fils Léon qui n’a pas donné de nouvelles depuis vingt jours ».

 

Dans le n° 38 du 28 juillet : « Nous apprenons que Léon Menuteau qui n’avait pas donné de nouvelles depuis début mars, a été tué le 7 du dit mois à Vaux. La tranchée étant tombée au pouvoir des allemands, la famille n’avait pu être avisée. Elle a reçu ces jours derniers la douloureuse communication par un camarade actuellement prisonnier en Allemagne ».


Dès 1920, de nombreux restes seront acheminés dans un ossuaire provisoire, avant d’être déposés à l’ossuaire de Douaumont. Léon Menuteau y repose peut-être.

 

 

En sa mémoire, son nom est gravé sur le monument aux morts, au cimetière d’Ars, son pays natal.

 

Transfert des restes de soldat dans l'ossuaire de Douaumont (guerre14-18.over-blog.net)

Citations et décorations

Documents complémentaires