HERAUDEAU Pierre Marius dit « Marius »

 

 

Marius naît le 27 septembre 1896 dans la maison familiale rue Thiers, actuellement au numéro 75, là où habite sa nièce Germaine Neveur, fille d’Alphonse Caillaud.

 

 

Ses parents, Pierre Héraudeau et Marie Elisabeth Furchet, sont agriculteurs. Il est l’aîné d’une famille de deux enfants.

 

Sa sœur Germaine naît en 1900. Elle se mariera avec Alphonse Joseph Caillaud qui sera mobilisé de mai 1917 à janvier 1920.

 

 

Marius quitte l’école avec le Certificat d’Études. Il travaille ensuite avec ses parents à la terre à laquelle il est destiné.

 

 

Poilus Proches

Son beau-frère Alphonse Caillaud

 

Situation Militaire

RM 1707

Faits de guerre

Lors de la mobilisation générale début août 1914, il a 18 ans. Pour raison de guerre, les conseils de révision sont anticipés. En 1915, il est ajourné pour « faiblesse ». Il est finalement incorporé le 28 août 1916. Il arrive au Corps le 30 août 1916 et est intégré au 6ème Bataillon de Chasseurs à Pied qui fusionne avec le 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins, (6ème B.C.A.). Selon les documents consultés, on trouve soit l’abréviation B.C.P. soit B.C.A. Il est rare qu’un jeune appelé, venant du plat pays qu’est l’Île de Ré, se retrouve dans une unité de montagnards ! Compte tenu de la période de guerre et de la forte demande d’effectifs, Marius n’a pas eu le temps de tester ses compétences en matière de ski alpin. Le 6ème B.C.A. est basé à Nice.

Le 6ème B.C.A. à Nice en octobre 1916.(Coll.fam.)

Après une formation intensive de plusieurs mois, il rejoint son unité sur le Front vers le début 1917. D’après les courriers qu’il envoie à ses parents, il pense être en permission en novembre pour quinze jours en tant qu’agriculteur. Marius rejoint le Front sur la Somme, puis dans la Marne, puis dans l’Aisne au Chemin des Dames en juillet et août 1917 d’où il sort indemne.

D’août à octobre 1917, le 6ème B.C.A. est dans l’Aisne. Les 23, 24 et 25 octobre 1917, partant des grottes et champignonnières de Chasseny, il mène plusieurs attaques victorieuses sur des tranchées ennemies. Le bilan de l’opération est de 47 tués, 213 blessés et 21 disparus. En revanche, il fait plus de 200 prisonniers allemands. Il est cité à l’ordre de la VIème Armée pour son courage.

En juillet 1918, le 6ème BCA est à Ailles près de Craonne. Le 12 juillet, lors d’une attaque lancée à 7h30, sur la tranchée du « Tank », de « Von Kluck » et la Ferme d’Onchin, au « Bois des Brouettes », Marius est blessé.

Il reviendra rapidement sur le Front dans l’Aisne.

Les 19 et 20 octobre 1918, son bataillon fait de nombreux prisonniers et récupère du matériel allemand à Etreux près de Saint-Quentin. Le 23 octobre, une offensive ennemie commence. Dans la nuit du 26 au 27, la zone occupée par le 6ème B.C.A. est soumise à un bombardement extrêmement violent par obus explosifs et à l’ypérite. La deuxième compagnie en souffre particulièrement, presque tous les Chasseurs de cette compagnie sont évacués.

Bilan de l'attaque du 23 octobre 1917. JMO du 6ème BCA

Marius décède le 31 octobre dans l’ambulance près de Roye, suite aux intoxications à l’ypérite, quelques jours avant l’Armistice.

 

Il est noté sur son Registre Militaire qu’il fut un excellent Chasseur Tireur de fusil-mitrailleur. D’après cette remarque, on peut en déduire qu’il faisait partie de la C.M, c’est-à-dire la Compagnie des Mitrailleuses, dont chaque unité était pourvue.

J.M.O. du 6ème B.C.A. le 27 octobre

Un hommage a été rendu aux familles ayant perdu un fils ou un époux, par le Conseil municipal lors de sa réunion du 14 décembre 1918.

Et particulièrement à Pierre Marius Héraudeau, fils de Pierre Héraudeau et Marie Elisabeth Furchet.

Son corps a été rapatrié à Ars, il repose dans le carré militaire

Extrait du compte rendu du Conseil Municipal du 14 décembre 1918.

Citations et décorations

Citation à l’ordre du Bataillon, le 14 avril 1918 :« Belle attitude aux combats des 23 et 25 octobre 1917 ».

 

Citation à l’Ordre du 7ème Groupe de Chasseurs :

« Excellent Chasseur Tireur de FM. A été blessé en arrivant à l’objectif final le 12 juillet 1918 ».

 

« Chasseur d’élite ayant donné la valeur de son courage et de son dévouement aux cours de durs combats. Mort pour la France le 31 octobre 1918, des suites de blessures glorieusement reçues à Fresnoy-le-Grand ».

Croix de guerre avec médaille de bronze
Médaille militaire

Documents complémentaires

Marius Héraudeau à Nice en 1916 (Coll. fam.)