FORGUES Albert

Albert naît le 21 août 1890, rue du Port à Ars.

 

Son père, Joseph Albéric, est perruquier. Il épouse, en1889, Célestine Bertin. Ce couple aura trois enfants.

Albert est l’aîné.

 

Le deuxième, Marcel Louis, naît en 1891. Il est chapelier et épousera Alice Berthelin en 1920. Il est affecté dans la Marine aux services auxiliaires pour cause de varices. Pendant la guerre, il est au centre aéronautique de La Pallice comme cuisinier.

 

Jeanne Héloïse est la troisième. Née en 1893, elle épousera Ernest Lebarbier en 1921.

 

Après sa scolarité, Albert ne passe pas son Certificat d’Études Primaires.

 

 

Poilus Proches

Son frère Marcel

 

Situation Militaire

RM 1402

Le 6 octobre 1908, Albert Forgues est incorporé au 4ème Dépôt des Équipages de la Flotte à Rochefort, comme engagé volontaire pour cinq ans. Il est matelot fourrier 3ème classe le 4 juillet 1909. Il est nommé matelot fourrier 2ème classe le 12 juillet 1912. Promu Quartier-Maître le 1er janvier 1913, il s’embarque sur le « Loiret ». Il est libéré le 16 octobre 1913 et est versé dans la réserve de l’armée.

Faits de guerre

Peu de temps après, la mobilisation générale est là. Il est rappelé à l’activité le 3 août 1914 et intégré au 2ème Régiment de Fusiliers Marins à Paris. Il peut paraître curieux de trouver le 2ème Régiment de Fusiliers Marins à Paris, mais, à la mobilisation générale, l’État-Major décide de stationner ce Régiment dans la capitale pour y maintenir l’ordre.

Photo SHD Lorient

  Après la retraite générale sur le nord de Paris et l’échec frontal de l’armée allemande dans la Marne, c’est la course « à la mer » où les allemands viennent de prendre Anvers. Sur 18km, de Nieuport à Dixmude, forte de 40 000 hommes, l’armée allemande est face à 16 000 hommes : belges, sénégalais, chasseurs à pied et fusiliers marins.

Une bataille acharnée va s’engager sur l’Yser du 16 octobre au 10 novembre.

Le 28 octobre, les Belges inondent la rive gauche de l’Yser entre le fleuve et le chemin de fer, de Dixmude à Nieuport. Ces inondations sauvent la situation sur l’Yser. Le 10 novembre, les défenseurs de Dixmude sont contraints, après d’âpres combats qui se terminent en sanglants corps à corps à la baïonnette ou au couteau, d’abandonner la ville en feu et de repasser sur la rive gauche de l’Yser. Les allemands laissent 10 000 des leurs dans la plaine. Les pertes des défenseurs sont aussi effroyables, trois mille marins sont morts ou hors de combat.

C’est ici qu’Albert Forgues trouve la mort, le 10 novembre 1914.

Photo SHD Lorient

Vue la fureur de la bataille de Dixmude, de nombreux corps de soldats ne seront pas retrouvés et donc portés « disparus ». C’est le cas d’Albert Forgues.

 

En sa mémoire, son nom est gravé sur le monument aux morts du cimetière d’Ars.

 

Lu dans le Soldat Rétais n°3 du 1er février 1915 : « Tombé au Champ d’Honneur, Forgues Albert, fusilier-marin, tué dans les rues de Dixmude le 10 novembre ».

 

Mémorial de Dixmude (mémoire des hommes)

Citations et décorations

Documents complémentaires